Démarches participatives

Qu’est-ce qu’une démarche participative ?

Le texte ci-dessous est tiré du dossier consacré aux expériences de développement de quartier issues du Programme « Projets urbains  – Intégration sociale dans des zones d’habitation », soutenu par la Confédération.

Comment peut-on favoriser une cohabitation intelligente tenant compte des besoins différents des usagers et de la volonté de densification, tout en offrant une qualité de vie élevée ? Onze communes ont relevé ce défi montrant clairement que la mise en place d’une démarche participative offre un réel outil pour réaliser des projets tenant compte des préoccupations des habitants. La coopération et une culture de la communication ont remplacé le « chacun pour soi ».

Processus participatif

Du statut de personne concernée à celui d’acteur engagé

Les habitantes et les habitants dans le rôle principal

Dans un Projet urbain, le premier rôle est tenu par les habitantes et les habitants du quartier. Ce sont eux qui sont concernés par la situation au premier chef. Pour cette raison principalement, leur participation est indispensable, voire décisive pour le succès du projet. Les habitants ont des idées. Ils connaissent les lieux. Et ils ont des réseaux de relations. Ils sont le capital social du Projet urbain, une ressource précieuse pour le développement du quartier. Mais pour que les habitants puissent jouer ce rôle essentiel, ils doivent être impliqués dès le début du processus.
Une vraie participation, pas un faire-valoir
Dire que la population du quartier doit être associée au processus peut sonner comme une lapalissade. Pourtant il arrive que le discours sur la participation prenne des allures de sermon et que l’implication de la population soit alors vécue comme une corvée. Si l’on se limite à de sporadiques séances d’information, qui plus est si elles réunissent presqu’uniquement des représentants des autorités et des experts, le processus participatif n’est qu’un faire-valoir, un exercice alibi qui dessert finalement le projet.
Un vrai processus participatif va au-delà de la simple information. Il offre – suivant le degré de participation souhaité – des possibilités de consultation, de concertation et de co-décision pour tous les dossiers qui concernent le quartier. La participation repose sur la confiance et prend du temps. Mais dès que les premiers fruits de l’effort collectif sont visibles, la motivation de la population s’accroît. Idéalement, le processus participatif déclenche un effet de spirale: un engagement ponctuel en attire un autre, dans d’autres domaines et avec d’autres groupes de population, et cela débouche finalement sur une plus grande disposition à assumer des responsabilités en faveur de la collectivité. En d’autres termes, le processus participatif génère une attitude profondément «citoyenne».
Extrait de : Programme Projets urbains (éd.): les quartiers en action: une approche plurielle pour un développement partagé, Berne 2013